Crise financière et chute des prix du pétrole : panique à bord du vaisseau des rentiers algériens
La crise financière mondiale a confirmé les propos de l’ancien gouverneur de la banque centrale d’Algérie, propos tenus il y a quelques années de cela : « il n’existe pas d’économie en Algérie ». En effet, au moment ou le monde entier commençait à souffrir des effets de la crise, le ministre algérien de l’économie annonçait que le pays n’était pas touché, parce que l’Etat (quel Etat ?) avait pris, disait-il, les précautions nécessaires !!! Mais de quelles précautions parlait-il ? Celles que même les grandes puissances mondiales n’ont pas pu envisager ? Il déclarait ainsi parce qu’il savait qu’il s’adressait à un peuple composé en majorité d’ignorants, analphabétiser à travers des décennies par le ministère de « l’éducation » nationale.
Mais la crise dure plus longtemps que prévu, et voilà qu’elle commence à affecter le système rentier algérien, non pas à l’intérieur du pays, car une économie algérienne n’existe pas disions-nous, mais à l’extérieur, à travers trois éléments essentiels : l’augmentation des prix des produits alimentaires importés, la stagnation de la devise américaine utilisée par les rentiers algériens et une chute brutale des prix du pétrole. Trois composantes explosives qui font trembler le pouvoir qui va devoir compter avec la grogne des populations qui ne tarderont pas à réagir par la force des choses : « la pression provoque l’explosion ».
Le pouvoir a donc intérêt à dépêcher pour renforcer sa panoplie d’outils de répression (recrutement de 15 000 policiers par an annonçait le chef de la police Tounsi, l’importation de dizaine de milliers de matraques…) et puis de placer au pouvoir l’actuel président qui leur garantira leurs parts de la rente pétrolière en attendant de voir ce qui va se passer.
Nous ne perdons pas de vu les 150 milliards de dollars dont nous n’avons aucune nouvelle !!! Le scénario le plus probable est celui de dire au peuple, une fois un troisième mandat brigué, que cet argent a disparu par l’effet de la crise financière, ou de désigner un coupable pour lui mettre tout sur le dos.
Si le peuple se lève contre ce pouvoir, tous les rentiers iront rejoindre leurs femmes et enfants à l’étranger, et si le peuple se tait, comme il le fait en ce moment, ils continueront de sucer son sang et profaner la mémoire des Chouhada.
Salima Saada
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